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Compte-Rendu – Convention du Forum d’Oc à Saint Maximin – 14 Avril 2018

PROMOUVOIR L’OCCITAN-LANGUE D’OC

DANS LES PROGRAMMES D’ACTION DES PARCS NATURELS

Forum d Oc 2018-04-14

Accueil et intervention des élus    

Monsieur le Maire de Saint Maximin était représenté par Monsieur l’Adjoint Laurent Martin, qui ouvre en son nom les travaux de la Convention, remercie le Forum d’Oc d’avoir choisi sa ville pour y tenir ce rassemblement, et souhaite à l’assemblée des travaux fructueux. Il annonce la venue de Madame la Première Adjointe Mireille Bœuf déléguée à la culture et au patrimoine historique. Monsieur Alain Decanis, conseiller municipal, assiste également à la Convention. Le Président du Forum Guy Revest remercie la Municipalité d’avoir mis gracieusement à la disposition du Forum, par l’intermédiaire de  l’association La Madalenenco, la salle des Fêtes de Saint Maximin.    

Accueil par l’Association La Madalenenco 

La Convention était donc accueillie par l’association la Madalenenco, école félibréenne, membre du Forum d’Oc depuis sa fondation.  Le Président Michel Petit rappelle que l’association fête cette année ses cinquante ans, et expose ses diverses activités dans le domaine de la promotion de la langue d’oc. Il rend hommage au rôle du Majoral René Reybaud présent dans la salle et souligne que l’association s’est engagée pour que la langue régionale soit présente dans la Charte du Parc de la Sainte Baume.

La situation du Forum d’Oc

Le Président du Forum donne la liste des personnalités qui se sont excusées de ne pouvoir assister à la Convention et résume brièvement les objectifs du Forum, qui rassemble à ce jour 421 adhérents, associations, collectivités territoriales, élus, entreprises, groupes artistiques.  Il réitère ses remerciements à la Municipalité et à l’association La Madalenenco, et justifie le choix du thème de la Convention en rappelant que les Parcs régionaux occupent un tiers de la superficie de la région et que s’y rassemble environ le cinquième de sa population. En citant le slogan des Parcs régionaux Une autre vie s’invente ici, il souligne l’importance de s’appuyer sur le socle patrimonial de la Région pour développer l’originalité de sa personnalité, qui constitue son attractivité et qui renforce la volonté de ses habitants de promouvoir un développement spécifique respectueux du milieu et de son héritage. 

Lire le discours du Président Guy Rivest

Le Président du Forum remet le diplôme et les insignes du label Reconnu Garant de l’Oc à deux entreprises situées sur le territoire du Parc de la Sainte Baume et qui viennent d’adhérer au Forum : le Domaine viticole de la Jacourette à Pourrières et l’exploitation apicole Labeillevie à Auriol. 

Le Forum d’Oc et le Parc Régional de la Sainte Baume

Monsieur Alexandre Noël, Directeur du Parc Régional de la Sainte Baume, présente les excuses du Président du Parc, Monsieur Michel Gros, retenu pour des raisons familiales. Il se félicite que la Convention se tienne à Saint Maximin la Sainte Baume, l’une des deux communes qui portent le nom du Parc, chargé de souvenirs historiques qui touchent particulièrement la tradition provençale, également présente à Brignoles, une des résidence des Comtes de Provence. Il était naturel que le provençal soit pris en compte dans la Charte du Parc, avec deux objectifs principaux : faire rayonner la culture provençale et améliorer la visibilité de la langue régionale, qu’un certain nombre de dispositions de la Charte visent à promouvoir. Il s’agira en particulier d’organiser des parcours thématiques autour du provençal et réaliser une signalétique routière bilingue qui va se manifester déjà dans la pose de panneaux bilingues à l’entrée des communes du Parc ; de soutenir des programmes d’apprentissage de la langue, et d’éditer un guide des spécificités du Parc donnant une large part à la présence de la langue (toponymie, désignation des espèces vivantes, etc.). 

Ecouter et voir un extrait de l’intervention de Monsieur Alexandre Noël

Monsieur Michel Arnaud, Président du Comitat Provençau de la Santa Bauma-Coumitat Prouvençau de la Santo Baumo, rappelle l’investissement qui a été pendant cinq ans celui des membres de ce Comité, issus des milieux du Félibrige et de l’Institut d’Etudes Occitanes, pour inciter à la prise en compte de l’occitan-langue d’oc dans la Charte du Parc, tâche qu’il s’attachera naturellement à poursuivre à l’avenir : socialiser la langue, la rendre visible dans la signalétique, les publications ; développer des programmes d’apprentissage en milieu scolaire et en milieu professionnel, à commencer par les agents du Parc et les Offices de tourisme ; associer la population au projet par une animation ciblée ; valoriser le patrimoine matériel et immatériel, sans le déprécier dans la folklorisation, mais l’intégrer comme composante du développement. Dès à présent, la carte du Parc qui vient d’être éditée pour le grand public inclut le provençal maritime dans les deux graphies classique et mistralienne. Rappelant les obstacles auxquels s’est heurtée la volonté du Comité, et la détermination avec laquelle il a su les surmonter, Monsieur Arnaud appelle à rester attentif au respect des engagements.

Voir les engagements de la Charte du Parc en faveur de l’occitan-langue d’oc.

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Lire le texte de l’intervention de Monsieur Michel Arnaud

Ecouter et voir la conclusion de l’intervention de Monsieur Michel Arnaud

Un exemple de démarche concertée est fourni par le projet de l’école élémentaire Jean-Mermoz 2 d’Aubagne sur la découverte du patrimoine naturel et du patrimoine industriel du massif de la Sainte Baume. Ce projet a été financé dans le cadre du Prix des Jeunes attribué par l’Association Culturelle Provençale de Ventabren et l’AELOC, et a donné lieu à un film du Comité Provençal de la Sainte Baume.

Voir le film sur le projet de l’école Jean Mermoz.

Un exemple : l’occitan-langue d’oc dans le Parc Naturel du Périgord-Limousin

Madame Stéphanie Pouplier, chargée de mission pour la culture occitane, a bien voulu préparer un document très complet à l’intention de la Convention du Forum d’Oc pour présenter l’action du Parc du Périgord-Limousin dans ce domaine. Un problème technique n’a pas permis d’associer le son aux images du document, et Monsieur Michel Arnaud les a commentées à partir de son écoute préalable de la partie sonore.

 

Table ronde et débat avec le public :  des intentions au concret

La table ronde était présidée par Monsieur Jean-Marc Thénoux, Président de l’Ecomusée de la Sainte Baume. Elle réunissait Madame Marie-Françoise Lamotte, Directrice d’école à Puyloubier, Monsieur Robert Eymoni, restaurateur et spécialiste de gastronomie provençale, Monsieur Denis Fiorile, apiculteur à Auriol, Claude Holyst, Directeur de l’Agence Régionale pour l’Environnement, Monsieur André Inaudi, de l’Association Pays et Gens du Verdon. Trois autres intervenants ont dû renoncer à être présents pour raisons impératives, Madame Hélène Dragon, exploitante du domaine vinicole La Jacourette à Pourrières, Madame Eliane Tourtet, journaliste et conseillère municipale dans le Parc des Baronnies, et Monsieur Jean-Marc Couve, député-maire honoraire, président de l’Association Maures-Développement durable.

Monsieur Jean-Marc Thénoux rappelle son attachement à la langue provençale de par ses origines dans le terroir de la Sainte Baume, son rôle dans le Conseil de Parc, sa fonction au sein de la Fédération des Ecomusées en relation avec la Fédération des Parcs naturels régionaux français. A partir du thème général de la Convention, et celui de la table ronde qui consiste à s’interroger sur les moyens concrets de développer la langue dans les actions menées par les Parcs naturels, il demande aux participants de présenter les démarches et projets qui peuvent efficacement concourir à ce but, puis les obstacles rencontrés et comment ils ont pu être surmontés ; suivra un débat avec la salle.

Madame Marie-Françoise Lamotte insiste sur le rôle des associations pour faire avancer la langue dans l’enseignement, et la nécessité de mutualiser les initiatives des établissements scolaires. Les moyens de l’Education nationale sont de plus en plus réduits, l’enseignement demande des supports attrayants, des projets motivants que seul le milieu associatif aidé par les collectivités territoriales peut fournir. La mise en commun des réalisations entre les établissements est indispensable, elle restent  pour l’instant éparses et isolées. 

Monsieur André Inaudi  rappelle les origines de l’association « Pays et Gens du Verdon » fondée en 1991 par Daniel Daumas, et regrette que les actions de sensibilisation à la langue autrefois initiées dans la région du Verdon à destination du public et particulièrement du milieu scolaire aient été abandonnées. Il déplore la perte de la transmission de la mémoire dans des zones devenues des « territoires sans nom » . L’association dont il est administrateur a pour ancrage cette zone géographique, mais la problématique qu’elle dessine présente une portée universelle ; avec la revue qu’elle publie, et où la langue régionale est présente, elle se donne pour mission de rechercher les personnes porteuses d’une mémoire et susceptibles de la transmettre.  

Monsieur Claude Holyst rappelle qu’il a commencé sa carrière comme stagiaire dans la zone du Parc du Verdon, et dans le travail qu’il menait sur la question du foncier il a perçu le lien qu’elle entretient avec la culture. L’Agence régionale pour l’Environnement qu’il dirige est souvent perçue comme limitée à la protection du milieu naturel, tout comme les Parcs qu’on tend à percevoir comme des réserves, alors que l’une et les autres ont pour mission de susciter un dynamisme dans tous les aspects du développement durable, incluant les pratiques sociales et les façons de vivre dans les territoires, facteur d’identification et donc d’ouverture, la langue étant à la fois moyen d’intégration interne et de communication, non seulement dans tout l’espace occitan, mais dans l’espace latin et méditerranéen et même au delà : ainsi la technique de la pierre sèche se retrouve en Ecosse aussi bien qu’en Amérique latine. 

La région est un espace de forte intégration, aussi bien depuis les  régions françaises du Nord de la Loire que des foyers d’émigration. La fierté d’appartenir à un territoire est un élément de forte complicité qui constitue aussi un facteur d’attractivité. Ainsi l’entreprise L’Occitane a des succursales dans toutes les capitales ; elle a structuré des filières de plantes aromatiques sur son territoire : on voit ainsi comment s’établit le lien entre le local et l’international. La difficulté est de faire passer ces messages au sein des institutions : on peut y parvenir en créant des binômes élus-techniciens, mais au sein des Parcs il n’y a pas de fonction chargée spécifiquement de la langue et de la culture régionale. Sans cette double cheville, la démarche est bloquée.

Voir et écouter un extrait de l’intervention de Monsieur Claude Holyst

Monsieur Denis Fiorile remercie le Forum d’Oc de lui donner l’occasion. de présenter ses produits. En tant que producteur il se pose naturellement la question du devenir global du territoire et le rôle que peut y jouer la constitution d’un Parc naturel. Prenant l’exemple de la ville d’Auriol, il soulève le problème actuel d’une zone agricole susceptible d’être déclassée. Pour limiter le bétonnage des espaces naturels, une action solidaire s’impose.  

Monsieur Robert Eymoni évoque d’abord son étonnement lorsque, enseignant dans l’Agence Nationale pour la Formation à Istres, il constate que sur les 32 semaines de formation des cuisiniers, une seule semaine était consacrée à la cuisine provençale. Il souligne l’importance du lien avec la langue dans la transmission des savoirs en matière de gastronomie et d’alimentation (des tapenades sans « tapenas » !), des manières de table aussi. Il juge donc encourageantes les intentions du Parc de la Sainte Baume et du Luberon pour promouvoir la pratique de la langue.

Monsieur Jean-Marc Thénoux pose alors la question de cerner les éléments de blocage qui entravent la prise en compte de la langue et de la culture régionale dans les programmes d’action.

Monsieur André Inaudi remarque que la liste des obstacles est déjà dressée, et qu’on continue à s’y heurter. La perte de la transmission de la mémoire a commencé par la famille, les manières et façons de s’exprimer. Ce qui a constitué les éléments de la culture régionale s’est érodé ; quand on recherche ses formes originelles, il faut se tourner vers le passé. La culture dominante des villes se propage, les urbains voient la nature comme sauvage, alors qu’elle a été partout transformée par le travail humain, et on ne s’intéresse pas aux savoirs non répertoriés. Il craint que les Parcs participent à ce « jacobinisme » culturel.  

Madame Marie-Françoise Lamotte déclare que les programmes de l’Education Nationale sont très ouverts, mais restent sans moyens spécifiques adéquats, et le caractère facultatif de cet enseignement le rend très instable. La formation initiale est inexistante dans le premier degré, la formation continue à peu près autant, malgré les efforts des conseillers pédagogiques de langue régionale des Bouches du Rhône, présents dans la salle. Le CAPES d’occitan-langue d’oc offre quatre places annuelles pour l’ensemble des pays occitans. La proportion des élèves rencontrant la langue régionale varie entre 1 et 3 % de l’effectif total dans le premier et le second degré pour les deux Académies de Nice et de Marseille. Le soutien de l’institution est défaillant, aucune nouvelle classe bilingue ne s’est ouverte depuis des années à Aix-Marseille et quasiment rien dans l’Académie de Nice. Ailleurs la situation est contrastée : le département de l’Hérault risque de perdre son unique conseiller pédagogique de langue régionale. En revanche, à Toulouse, le nombre de classes bilingues est en progression tous les ans, le Conseil Régional offre des bourses aux étudiants qui s’engagent à exercer dans une école bilingue : on en est loin ici ! La volonté politique est un appui indispensable.

La pente naturelle de la demande parentale met en concurrence la langue régionale avec l’anglais et à présent le chinois, sans percevoir que l’important est la fréquentation d’une autre langue dès la petite enfance, dans une situation pourvue de sens : il est absurde de commencer l’apprentissage du chinois à 4 ans si on n’a pas le projet de vivre en Chine, alors que les occasions de rencontre avec la langue régionale seront bien plus significatives dans le quotidien du milieu de vie de l’enfant. Toute la partie du programme concernant la découverte du monde peut se faire en utilisant la langue régionale, et permet des activités centrées sur le milieu de vie ou des explorations en ligne. Quand on explique ces arguments aux familles et aux élèves on est suivi avec enthousiasme, mais ce travail constamment à renouveler est très coûteux en énergie .   

Monsieur Claude Holyst  distingue les obstacles individuels qui conduisent à ne pas oser parler la langue à ses enfants, à son entourage ; il remarque que dans son village de Pourrières bien des gens savent la parler mais s’en abstiennent : il faut susciter les enthousiasmes et donner du sens à la volonté de s’approprier la langue ; et les obstacles collectifs, qui proviennent de ce que l’usage de la langue ne véhicule pas une image de modernité, bien que cette critique s’atténue à présent. Mais la société contemporaine vit dans le court terme, la tyrannie de la rentabilité, les références prétendues de la mondialisation qui truffent les discours d’anglicismes branchés. L’intérêt du Forum d’Oc est de vouloir bâtir une vraie stratégie politique, qui remonte depuis les cercles militants et qui cherche à se faire valider par les politiques, en passant par le niveau régional qui a des compétences en ce domaine pour parvenir à un stade décisionnel utile. 

Monsieur Robert Eymoni constate le manque de bain culturel et linguistique. La nouvelle génération qui perdu la langue peut recevoir au mieux quelques heures d’enseignement du provençal en milieu scolaire, mais hors de l’établissement la langue est exclue. C’est ce vide qu’il faut arriver à combler.

Le débat

Monsieur Marc Dumas, représentant la Présidente du Parc du Luberon, recherche ce qui fait le lien entre toutes les pistes qui ont été évoquées : c’est à ses yeux la connaissance. Se référant à Pierre Martel, fondateur du mouvement des Alpes de Lumière, pour qui tout commence par la géologie, il suggère de s’interroger sur la géologie de notre langue, et évoque le rapport entre la langue et le milieu, en prenant l’exemple de la toponymie. Rappelant son action pédagogique tant auprès du public scolaire qu’adulte, il relate l’expérience d’auditeurs de ses cours, originaires d’une autre région, qui ont utilisé leurs connaissances de provençal pour approcher l’espagnol lors d’un voyage au Mexique. Le provençal peut jouer un rôle majeur dans le processus d’intercompréhension des langues romanes. Mais encore faut-il que la volonté de le promouvoir soit efficiente. Rappelant son rôle déterminant dans la création de la Calandreta d’Orange, passée en quelques années d’un groupe de dix élèves à trois classes, il ne peut  que déplorer que seulement deux écoles de ce type aient été créées en Provence, alors qu’il y en a une dizaine dans la région toulousaine.

 

Monsieur Bernard Vaton, président de la Fédération des Calandretas de Provence, rappelle que ces écoles laïques associatives  en contrat avec l’Etat sont actuellement au nombre de 71, qu’elles débouchent sur 4 collèges et un lycée. Elles emploient 220 enseignants dont 180 sont des contractuels de l’Etat, et elle dispose d’un centre de formation national à Béziers. Elles ont comblé le vide laissé par l’Education Nationale en la matière. Mais notre région n’en compte que deux. De l’autre côté du Rhône, les régions consacrent deux millions d’euros aux Calandretas, la nôtre lui en consacre 55 000. Il déplore l’absence d’une politique régionale de promotion de la langue comparable à celle des autres régions occitanes ou à celle du Conseil Régional de Bretagne. La politique nationale n’est pas plus favorable ; on a même récemment allongé à 5 ans de fonctionnement sur ressources propres le délai nécessaire avant qu’une école nouvellement créée soit contractualisée. 

Monsieur Michel Neumuller, journaliste et rédacteur du journal papier et électronique Aquò d’Aquí, donne en exemple le travail de l’Agence Régionale de l’Environnement qui publie des brochures trilingues (français, anglais, provençal) sur la régénération d’espèces menacées, comme la vipère d’Orsini ou la tortue d’Hermann. Les Parcs naturels pourraient s’emparer de cette démarche.

Monsieur Christian Ollivier se félicite de l’intérêt des interventions et attire l’attention sur la nécessité de préserver à la région son nom de « Provence ». Il souhaite que la question soit abordée dans le cadre du Forum. 

On rappellera à ce sujet que le Forum a adressé un courrier en ce sens au Président du Conseil Régional.   

Le travail des Commissions

Lire les comptes-rendus des trois Commissions du Forum      

Commission Développement durable, pouvoirs locaux

Commission Culture et Communication

Commission Enseignement et Formation

Les conclusions du colloque par Monsieur Jean-Marc Thénoux

Lire les conclusions

Article de Var Matin

Article Var-Matin  

   

  

 

 


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