LE CONGRÈS DE NICE – le 17 novembre 2018
Thème : Vivre en diversité en Provence-Alpes-Côte d’Azur :
le rôle de l’occitan-langue d’oc
Les Congrès ont pour fonction de faire connaître l’action du Forum d’Oc auprès d’un public plus vaste, à partir d’une réflexion sur une question d’actualité dans laquelle on s’efforce de cerner le rôle de la langue.
La promotion de notre langue doit trouver sa place dans le processus qui permet la cohésion sociale de la région et l’intégration de la population qui s’y ajoute au fil du temps. Cette question touche au débat qui agite la société contemporaine sur le thème de l’identité, et il a été ouvert par le Colloque de l’AELOC, membre fondateur du Forum, en Novembre 2017, au cours duquel des données importantes ont été recueillies.
La localisation du Congrès à Nice, après celui de Marseille et celui de Forcalquier, s’inscrit dans la volonté du Forum de se présenter au public dans les différentes aires de la région.
Compte-rendu du COLLOQUE DE ROUSSET le 25 novembre 2017
LA LANGUE D’OC ET LA QUESTION DE L’IDENTITÉ
Les colloques de l’AELOC scandent tous les deux ans la vie de notre réseau en proposant le seul rassemblement régional d’envergure sur l’enseignement de la langue et des conditions de sa transmission.
Le douzième depuis la création de l’association inaugure une réflexion urgente sur la question de l’identité, source de débats passionnés et de divisions profondes dans la société nationale comme régionale. Echanges et apports ont en tout cas été unanimement appréciés pour leur haute qualité.
Il s’agissait d’abord de mettre le sujet dans la perspective de l’enseignement qui est le but de l’AELOC : un bref rappel de la situation en milieu scolaire présenté par Nathalie Wurbel en montrait à la fois les avancées indéniables depuis les trois ou quatre dernières décennies et les fragilités permanentes, crûment mises en valeur par les impitoyables statistiques des deux rectorats régionaux : moins de 3 % des écoliers, 2 % des collégiens, 1 % des lycéens sont touchés par cet enseignement, et reste à savoir à quel niveau d’efficacité pour chacun.
1. Nathalie Wurbel. Les chiffres officiels des Académies d’Aix-Marseille et de Nice
Mireille Benedetti, à partir des compétences que lui confère sa fonction d’élue régionale et d’adjointe aux affaires scolaires à La Ciotat, s’attachait ensuite à cerner l’identité régionale pour laquelle la nouvelle mandature a décidé de confier une mission à l’un des Vice-Présidents du Conseil Régional, Philippe Vitel, et en faveur de laquelle l’assemblée régionale a voté une de ses premières délibérations en Juin 2016.
2. Mireille Benedetti. L’identité régionale
Représentant le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale des Bouches du Rhône, Pierre Blache, Inspecteur de l’Education Nationale dans le territoire où se tenait le colloque, rappelait l’intérêt porté par son Administration à ce chantier, et reprenait l’historique du projet spécifique qui a permis au département de le développer de façon aussi originale que prometteuse.
Le diaporama de l’intervention: Identité régionale
3. Intervention de l’Inspecteur Pierre Blache représentant le Directeur Académique
Il fallait ensuite cerner le concept même d’identité dans sa relation avec les langues de France, et c’est à ce défi que s’affrontait Christian Lagarde, professeur à l’Université de Perpignan, qui avait accepté de remplacer Pascal Ottavi de l’Université de Corte prévu par le programme et empêché pour raison de santé.
Dans un exposé d’une parfaite clarté, il synthétisait l’évolution du statut des langues de France dans les deux derniers siècles, puis exposait les approches fondamentales du concept d’identité en s’appuyant sur les travaux de Fredrik Barth, de Gilles Deleuze et Félix Guattari, ainsi que de Paul Ricœur, pour opposer une conception contrainte par la pression du groupe à une démarche d’ouverture plus libérée, à la première correspondant le sentiment d’appartenance, la métaphore de la racine, la notion de « mêmeté » uniforme ; à la seconde la notion de référence, l’image botanique du rhizome, et le concept d’ipséité selon Paul Ricœur, possibilité d’être soi-même dans toute la diversité de chaque individu.
La vidéo Un film du Cep d’Oc, Image et montage Marie-Françoise LAMOTTE a retrouvé également sur le site de l’AELOC
4. Les langues de France devant la question de l’identité. Intervention du Professeur Christian Lagarde
Sur ces bases, et après un dialogue avec l’assistance, Pierre Blache menait avec rigueur et dextérité un riche débat qui faisait intervenir, autour de Christian Lagarde, une Directrice d’école maternelle, notre collègue Marie-Françoise Lamotte, un professeur d’occitan-langue d’oc, notre collègue Mathieu Poitavin, et Abdelhak Elhadi, Directeur des Accueils de Loisirs de la Ville de La Ciotat qui développe un vaste projet d’approche de la langue d’oc en relation avec les écoles publiques.
Le texte de Christian Lagarde : Le concept d’identité appliqué aux « langues de France »
L’intervention
5. Une langue pour rassembler. Débat animé par l’Inspecteur Pierre Blache
Miquèu Montanaro, après avoir rappelé la grande diversité des origines de son groupe familial, montrait comment les échanges nourrissent chaque identité sans l’altérer, mais en accompagnant ses inéluctables évolutions. Cette démarche d’intégration s’est incarnée dans le village varois de Correns dont la dynamique s’est développée en concomitance avec l’installation du Centre de création des nouvelles musiques traditionnelles et du monde.
Ce mode de création, Miquèu Montanaro et son fils Baltazar avec qui il forme le duo « Ki », d’un mot hongrois qui a pour connotation l’extériorité tout en servant à interroger sur l’identité, en donnait de brillants exemples dans un climat intime et attentif.
6. L’identité provençale s’ouvre au monde : la voie de la création musicale. Miquèu et Baltazar Montanaro
Les partenaires de l’AELOC au sein du Forum d’Oc avaient apporté leur concours habituel, par leur présence et par la tenue de stands présentant les productions culturelles et pédagogiques de chacun. L’association l’Aigo Vivo de Rousset a assuré un accueil spectaculaire démontrant l’originalité de sa recherche qui retravaille la tradition à travers le contemporain et sait y associer la jeune génération.
Enfin, la réception de la Ville de Rousset, inaugurée par l’intervention de l’Adjoint Délégué à la Culture au nom du Maire, a été chaleureuse et irréprochable, avec un personnel municipal attentif au moindre détail, et l’offre d’un généreux apéritif qui a terminé la journée dans une joyeuse ambiance.
La vidéo à retrouver également sur le site de l’AELOC
XIIe Colloque de l’AELOC
Samedi 25 Novembre 2017 Salle des Fêtes Emilien Ventre – 13790 Rousset
Cliquer ici pour trouver le détail du programme
Compte-Rendu – Congrès du Forum d’Oc à Forcalquier – 14 octobre 2017
L’OCCITAN-LANGUE D’OC ET L’ESPACE RURAL
Quels rapports entre langue et territoire
CONGRÈS DU FORUM D’OC À FORCALQUIER
le 14 Octobre 2017
En préambule du Congrès, le Professeur Jean-Claude Bouvier a présenté l’ouvrage qu’il a rédigé avec Claude Martel du CNRS, La langue d’oc telle qu’on la parle, dernier volume du monumental Atlas Linguistique de Provence édité dans une présentation claire et attrayante par la revue Alpes de Lumière.
Interventions des élues et élus
Le Maire de Forcalquier, Gérard Avril, dont la commune vient d’adhérer au Forum d’Oc, a ouvert le Congrès en rappelant ce que sa ville avait apporté à l’histoire de la Provence et assuré le Forum de son entier soutien. La Vice-Présidente du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence, Nathalie Ponce-Gassier, déléguée à la langue provençale, prenait ensuite la parole dans un excellent provençal pour rendre hommage aux actions du Forum et l’assurer de l’entier appui de la collectivité qu’elle préside.
Après avoir évoqué le décès récent du Président Gilbert Sauvan, elle rendait hommage au travail des élus qui l’avait précédée, Marcel Clément et Geneviève Primiterra, qui prenait la parole à son tour pour apporter le salut de la Ville de Digne aux congressistes.
Enfin, Bruno Genzana s’adressait aux congressistes au nom du Président du Conseil Régional et du Vice-Président Philippe Vitel, délégué à l’identité régionale. Il traduisait la sollicitude du Président Renaud Muselier qui s’inquiète de voir notre langue en danger et qui souhaite voir ses défenseurs « debout, forts et unis ».
Le Président du Forum d’Oc Guy Revest, après avoir noté que c’était la première fois que le Conseil Régional était représenté à une manifestation du Forum, remettait aux collectivités territoriales et aux entreprises nouvellement adhérentes du département le diplôme d’adhésion au Forum et les insignes du label « Reconnu Garant de l’Oc ».
Etaient ainsi distingués la Ville de Forcalquier, le Conseil Départemental des Alpes de Haute Provence, la Ville de Digne, la ville de Saint Etienne les Orgues, l’entreprise des Distilleries et Domaines de Provence et l’hebdomadaire Haute Provence-Infos. Egalement les municipalités présentes au congrès qui adhèrent au Forum, la Ville d’Auriol et la Ville de La Seyne sur Mer.
La Municipalité de Gap était représentée par Mme. Raymonde Eynaud. Les Maires de Martigues, Nice, Opio, Sisteron ont fait excuser leur absence.
Guy Revest faisait ensuite le point sur la situation du Forum d’Oc, en démontrant qu’il restait fidèle à ses objectifs d’échanges et de convergence de tous les promoteurs de l’occitan-langue d’oc dans la région. Il annonçait la Convention du Forum en Mars 2018, à Brignoles ou Saint Maximin, sur le thème de la présence de la langue dans les programmes des parcs régionaux, et le Congrès d’Octobre 2018 à Nice sur le thème « Vivre en diversité en Provence-Alpes-Côte d’Azur », où sera posée la question du rôle de la langue dans l’intégration des diverses composantes humaines d’un territoire mondialisé.
Le Forum d’Oc compte désormais 412 membres, associations, collectivités territoriales, entreprises, élus, groupes artistiques. Chacun est appelé à continuer à en accroître le nombre.
Du patrimoine à la transmission
C’est l’historien forcalquiérain Jean-Yves Royer qui ouvrait cette première partie du colloque en présentant le rôle de la Haute Provence dans la structuration de l’occitan-langue d’oc. Il rappelait que l’une des premières chartes occitanes a été écrite à Forcalquier. Il évoquait le rôle des comtes de Forcalquier dans le développement du mouvement littéraire et artistique des troubadours, dont plusieurs et non des moindres sont originaires du territoire alpin, Albertet de Sisteron, Boniface de Castellane, la comtesse de Die, et Raimbaud de Vachères assigné par erreur à Vacqueyras.
L’écrit en langue d’oc conquiert ensuite l’espace public dans les documents municipaux et les échanges privés. Trois ouvrages importants marquent le XIX° siècle : la Grammaire du peuple de Louis Masse, publiée à Digne en 1840, Le Dictionnaire provençal-français du Manosquin Joseph-Toussaint Avril publié à Apt en 1839, le Dictionnaire Provençal-Français ou dictionnaire de la langue d’oc ancienne et moderne de Simon Jude Honnorat, publié à Digne en 1847.
Louis Masse et Simon Honnorat ont choisi la graphie classique, Damase Arbaud en défendra le principe dans la préface de son recueil des Chants populaires de la Provence. Le mistralisme va s’épanouir avec Eugène Plauchut, Paul Arène, Lazarine de Manosque, Léon de Berluc-Pérussis organisateur des Fêtes Latines de 1882 et champion de l’idée de solidarité du monde latin.
L’affaiblissement contemporain de la langue justifie une action d’autant plus urgente que, par exemple, sa présence même dans les noms de lieux n’est plus comprise et donne lieu à des interprétations aberrantes.
Alain Garcia, responsable adjoint du master qui prépare aux métier de professeur des écoles au site de Digne de l’École supérieure du Professorat et de l’Education, présentait ensuite l’unité d’enseignement optionnelle Occitan-Langue d’Oc qui est proposée dans cette institution de même que dans les autres sites de l’ESPÉ de l’Académie. Cette UE est financée par les Conseils Départementaux des Alpes de Haute Provence et des Bouches du Rhône.
Dans un site qui compte relativement peu d’étudiants, il n’est pas facile de recruter une équipe qui se consacre à l’apprentissage de la langue, mais ce projet doit permettre d’introduire tout ce qui relève de la langue régionale dans les différents aspects du cursus.
La liaison avec le réseau CANOPÉ consacré à la documentation pédagogique permet l’accès aux ressources dont il dispose en la matière. Le partenariat avec l’Association Scolaire d’Oc va permettre d’offrir aux étudiants en Février 2018 deux journées de sensibilisation à la langue à travers le théâtre.
Cette action était ensuite détaillée par la représentante de l’Association Scolaire d’Oc, Annie Martel, qui dressait un tableau des chantiers entrepris pour faire connaître les artistes occitans aux écoles, sensibiliser maîtres et familles à la langue, solliciter l’appui de l’Education Nationale.
Avec le Théâtre de la Rampe, c’est plus de 2000 élèves d’une centaine de classes du département qui seront concernés par l’action entreprise, les maîtres bénéficiant d’un outil pédagogique de préparation à l’intervention. En 2016, en partenariat avec l’AELOC, avait été organisé un vaste rassemblement de chorales d’enfants sur le modèle des Cantejadas, et 18 écoles ont bénéficié cette année d’un programme d’animation musicale avec le groupe Mauresca.
Les associations et les pouvoirs publics du département déploient une action solide en faveur de la langue. Cependant, s’appuyant sur les chiffres fournis par le Rectorat d’Aix-Marseille, le majoral du Félibrige René Martel, un des responsables de la Commission Enseignement et Formation du Forum d’Oc, déplorait la régression de l’offre d’enseignement : 350 élèves de moins que l’année précédente dans le premier degré en 2017, 10 collèges et un lycée où la langue n’est plus enseignée ; dans les Alpes de Haute Provence, les écoles pourvues d’un enseignement sont passées de 7 à 4, un collège a perdu ses cours de langue et le nombre d’élèves a baissé en lycée.
Les chiffres de l’Académie de Nice ne sont guère plus satisfaisants. Cette situation a conduit les associations membres du Conseil Académique des Langues Régionales à se rapprocher pour définir des revendications communes sur la formation initiale et continue, un cursus de formation complet à l’Université d’Aix-Marseille, l’information des élèves et des familles, l’établissement des conventions prescrites par la loi entre les Rectorats et le Conseil Régional et les Conseils Départementaux.
Table ronde : l’occitan-langue d’oc dans la ruralité
Le Professeur Philippe Langevin animait un débat qui faisait intervenir Michel Benedetto, expert en bâtiments, Michel Doucet, chef d’entreprise, Marc Dumas, écrivain et ancien libraire, Patrick Fabre, Directeur de la Maison de la Transhumance et concepteur du projet « La Routo », Stefano Martini, Conservateur de l’Ecomusée de Pombarnart dans la Val Stura, André Pinatel, oléiculteur et président du Syndicat régional de l’amande de Provence.
Le développement des territoires demande des initiatives qui n’attendent pas une intervention du niveau étatique. Il suppose une conscience collective de leur population reposant sur des références communes où l’héritage de leur histoire soit explicite, et dans lequel la prise en considération de la langue originelle de la région, qui a modelé tout son espace pendant dix siècles, jour un rôle capital.
Or avec son affaiblissement la mémoire de l’identité se perd et du même coup les savoirs qui adaptaient les modes d’action aux réalités du territoire. On en décèle des exemples dans le bâtiment, dans les rapports au monde animal, aux productions agricoles, à l’environnement en général.
En réponse, des initiatives multiples se déploient : réussites du plan de développement de l’oléiculture, de la production d’amandes ; le rôle moteur dans le développement d’une structure telle que l’ Ecomusée de Pombarnat, liée au projet de sentier transfrontalier de grande randonnée conçu selon la thématique de la transhumance.
Le mode de développement qui s’est majoritairement imposé au monde actuel n’est pas irréversible : les éléments de résistance qui peuvent être perçus comme des survivances vouées à disparaître ont assez de force pour constituer la base d’un modèle alternatif pour l’avenir des territoires.
Le débat permet de souligner le rapport de la langue à la ruralité du fait de sa persistance hors de l’espace urbain. Mais liée à un milieu qui se rétrécit, il faut la préserver d’un confinement dans la nostalgie, et la placer dans une dynamique de transmission d’un mode de vie à projeter dans le futur.
La langue est un élément de la résistance aux prétendues fatalités qui la menacent ; il faut s’emparer de ce qu’elle véhicule pour le mettre en valeur selon nos propres schémas. L’actualité amène à débattre de la situation de la Catalogne en soulignant le rôle que la volonté de protéger et de promouvoir la langue a joué dans le mouvement séparatiste.
Le schéma départemental de valorisation de la langue et de la culture régionales
La Vice-Présidente du Conseil Départemental Nathalie Ponce-Gassier résumait ensuite l’important programme adopté par l’assemblée départementale pour structurer une action efficace et responsable en faveur de la langue et de la culture d’oc.
Après avoir rappelé le rôle joué par la Haute Provence dans la promotion de la langue d’oc, les incitations légales adressées aux collectivités territoriales en faveur de la langue régionale, et l’adhésion du Conseil Départemental à la Charte du Forum d’Oc avec ses quatre engagements (œuvrer pour l’obtention d’un cadre législatif et règlementaire adapté, assurer la présence de l’occitan-langue d’oc dans la vie quotidienne, développer l’enseignement et la formation, préserver le patrimoine et promouvoir la création), le Schéma Départemental, voté le 9 Décembre 2016, crée une Commission Départementale réunissant l’Assemblée départementale, les représentants locaux de l’Académie d’Aix-Marseille, et le secteur associatif.
La Commission a pour tâche de proposer un programme au Conseil Départemental, les axes de développement concernant le milieu scolaire, l’action culturelle publique, la socialisation de la langue et de la culture, un état des lieux permettant de créer une banque de données accessibles au grand public, et les moyens destinés à l’animation du réseau.
Enfin l’intervention conclusive du Maire de Saint Etienne les Orgues et conseiller départemental Khaled Benferhat synthétisait les problématiques exposées et ouvrait les perspectives d’actions à mettre en œuvre.
Un apéritif offert par les Distilleries et Domaines de Provence de Forcalquier achevait la manifestation.
LE VILLAGE DE CUCURON SE MET ENCORE À L’HEURE PROVENÇALE
La manifestation La Vida en Òc, seconde édition,
est organisée, avec l’association du même nom, par la Mairie de Cucuron
le samedi 21 Octobre après-midi et jusqu’au petit matin.
Une conférence-débat sur les noms de lieu provençaux, un film de Patrick Lavaud, « Lenga d’Amor », qui présente une découverte de la langue d’oc, un apéritif consistant,
un souper bien provençal, un concert avec le fameux groupe « Misè Babilha »
et un bal populaire qui achèvera la journée tard dans la nuit.
Conférence, film et apéritif : entrée libre.
Concert et bal : 8 €. Souper, concert et bal : 18 €.
La Ville de Cucuron et l’Association La Vida en Òc sont membres, comme l’AELOC,
du Forum d’Oc de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Forum d’Oc – Session du 14 octobre 2017 à Forcauquier
CONGRÈS DU FORUM D’OC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Chères amies, chers amis et soutiens du Forum d’Oc
NOUS VOUS DEMANDONS DE VENIR EN NOMBRE AU
CONGRÈS DU FORUM D’OC DE PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Le samedi 14 Octobre à Forcalquier (Alpes de Haute Provence)
Chaque année le Forum d’Oc organise son congrès dans un département différent pour se faire connaître. Il est important que nous soyons le plus nombreux possible pour montrer aux décideurs et au public la force que représente notre mouvement.
Le Congrès est placé sous l’égide du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence et de la Ville de Forcalquier.
Le Congrès se tient à
L’Espace Culturel de la Bonne Fontaine. Avenue Saint Promasse
[sortie est de Forcalquier vers Niozelles, La Brillanne]
sur le thème
L’OCCITAN-LANGUE D’OC ET L’ESPACE RURAL
Quels rapports entre langue et territoires ?
Cliquer ici pour trouver le détail du programme au format pdf
votre présence à l’avance : contactforumdoc@gmail.com / 06 84 73 67 65
Forum d’Oc Provence-Alpes-Côte d’Azur. 8 bis, Ostau de Provença/Ostau de Prouvènço.13100 Aix en Provence
Librejado – Lou 12 de mars 2017 à Tres (Païs de z-Ais)
Salo di Couloumbo
Lou Felibrige se prepauso de recampa pèr la cinquenco annado, pèr uno journado, tóuti aquéli qu’escrivon vuei en lengo nostro entre Aup e Vidourle.
La Librejado a pèr toco de bèn faire vèire que l’escrituro prouvençalo es quaucaren d’atuau, que lis autour entre-tènon uno literaturo sèmpre drudo. La Librejado baio is escrivan l’óucasioun d’escambia emé lou public, de i’óufri uno bello veirino de l’escri en lengo nostro, de presenta, vèndre e signa sis oubrage.
Lou Felibrige counvido lis escrivan dins lou respèt de tóuti li biais de vèire, de dire e d’escriéure de cadun. I’atroubarés bèn entendu lou banc de la Mantenènço de Prouvènço e d’Armana à bóudre.
Aquéu cinquen rescontre de Librejado, se debanara, lou dimenche 12 de mars 2017, dins la salo « des Colombes » à Tres e noun au castèu coumme aquéli darriés an, sara pamens sèmpre embessouna emé lou « Salon des écrivains de Provence ». Durbira si porto de 10 ouro à miejour e de 2 ouro à 6 ouro de vèspre.
Emé la Librejado, nosto lengo porto la bello provo que pèr sèmpre coungreio de creacioun literàri vo scientifico e qu’a, osco seguro, de resplendi dins li tèms que sian.
Retrouvez toutes les informations du Félibrige ici
Compte-rendu commission culture et communication (8 octobre 2016)
CONVENTION DU FORUM D’OC À PUYLOUBLIER LE 8 OCTOBRE 2016
COMMISSION CULTURE ET COMMUNICATION
La commission a été conçue dès l’origine comme reposant sur un responsable qui se consacre à la question des médias et de la communication du Forum, et un groupe de créateurs à même de faire connaître les apports et les préoccupations des créateurs et interprètes agissant dans le domaine de la langue et de la culture d’oc en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le décès de Jean-Pierre Belmon qui avait conçu l’architecture et le fonctionnement de la commission a naturellement causé de graves perturbations dans sa mise en route. C’est le défi qu’il nous faut relever à présent.
Les responsables de la commission seront donc, comme précédemment, Liza, André Neyton et Jean-Bernard Plantevin, auxquels s’adjoint désormais Matieu Casanova, qui œuvre dans l’Ostau dau País Marselhés, structure membre du Forum d’Oc.
La priorité du chantier concerne l’activation du site du Forum d’Oc. En effet, le rôle fondamental du Forum est d’assurer l’accessibilité de l’information entre ses membres, intensifier les échanges, favoriser les synergies, et communiquer vis à vis des décideurs et du public sur les actions, les projets, les propositions et revendications de l’ensemble. Le site a été conçu comme l’outil privilégié de ce chantier, il faut à présent le rendre opérationnel.
Des exemples de convergences dans l’action peuvent nous guider : ainsi l’implication dans le projet du Parc Régional de la Sainte Baume ; au niveau d’un département, le parallélisme entre la recherche d’adhésion des collectivités déjà fructueux (le Conseil départemental, Digne, Villeneuve et les différentes communes pressenties), la mise en avant du Forum lors du prochain congrès, et le projet visant la transmission de la langue « Plonger dans la langue et la culture d’oc, parler provençal c’est top » ; au niveau d’une ville, le projet de La Ciotat impulsé par une Adjointe membre du Forum (signalétique d’un équipement municipal scolaire, formation des intervenants périscolaires à la langue, recherche d’une pénétration de la langue dans le temps scolaire) ; au niveau d’un village, le lancement du projet de Cucuron « La vida en òc », etc.
Le chantier de la revendication à l’égard des médias régionaux, esquissé par Jean-Pierre Belmon, n’a pas eu encore de suite.
La communication et la recherche d’adhérents constituent la tâche la plus urgente du Forum. Elle risque de réclamer à l’avenir le recours à des compétences professionnelles. Il nous faut dès à présent imaginer sous quelle forme leur prestation pourrait s’organiser de manière réaliste avec l’apport financier des collectivités territoriales.
Naturellement, chacun d’entre vous est sollicité pour faire connaître ce que lui-même ou ses contacts ont engagé ou projeté dans le domaine considéré, et ses propositions pour développer le chantier régional. Nous aurons aussi à formuler des propositions pour le Congrès de Digne en Mars 2017.
Les débats se fondent sur une prise de conscience de l’importance de la communication pour le Forum : si le public ignore les multiples actions des membres du Forum, leur utilité s’en trouve largement diminuée.
Le site internet a été créé dans cette intention, de même que la page Facebook ; on a commencé à créer des groupes de diffusion par mail pour mieux cibler les destinataires. Il reste à affirmer la personnalité du Forum, habituer le public à visiter le site, rechercher les informations, respecter la pluralité des options culturelles des destinataires (par exemple en rappelant le respect des graphies de chacun, qui est un des principes du site). Il faut amener l’ensemble des composantes du Forum à prendre l’habitude de l’informer sur chaque projet, démarche, réalisation qu’elles entreprennent.
La page Facebook a été créée pour toucher un public plus jeune, même si on doit se méfier de certaines interventions.
On ressent en tout cas le besoin d’un travail pédagogique pour justifier notre engagement, pour toucher un public qui ne sait même pas ce qu’est le provençal. Ainsi on peut définir les actes de travail suivants :
– solliciter toutes les associations membres du Forum pour qu’elles informent le site sur leurs activités ;
– les inciter à les faire connaître auprès de la presse locale, afin d’assurer le maximum de visibilité au Forum ;
– demander aux associations de manifester le plus souvent possible leur appartenance au Forum ;
– envisager de publier sur le site les comptes rendus des travaux de la commission et de l’AGEFOC.
– développer les contacts avec les élus, les informer régulièrement de nos démarches, imposer la problématique de l’occitan-langue d’oc dans le débat public ;
– rédiger un document d’information sur la langue pour le public qui n’est pas renseigné sur son existence et sa situation ;
– organiser une conférence de presse par exemple avant le Congrès.
Compte-rendu commission développement durable, pouvoirs locaux (8 octobre 2016)
CONVENTION DU FORUM D’OC À PUYLOUBLIER LE 8 OCTOBRE 2016
COMMISSION DÉVELOPPEMENT DURABLE, POUVOIRS LOCAUX
La Commission s’est réunie en plénière le 4 Décembre 2015 à Aix, et l’équipe permanente s’est réunie une dizaine de fois depuis la convention de Gassin en Mars 2015.
Les chiffres des adhésions au Forum sont actuellement, pour un total de 190 adhérents :
– 131 associations et syndicats
– 15 collectivités territoriales
– 13 entreprises
– 31 élus ou artistes à titre individuel
– une dizaine de contacts en passe d’aboutir
Les thèmes à traiter sont :
– l’exploitation du questionnaire à adresser aux membres et participants aux groupes de travail pour connaître leurs possibilités de favoriser les adhésions ;
– l’aide que nous pouvons apporter à ceux qui s’engagent dans la prospective ;
– la présentation du label Regaloc et du diplôme d’adhésion ;
– l’argumentaire pour le contact avec les entreprises et groupements économiques ;
Chacun de vous pourra informer le groupe de ses démarches et propositions, et demander éventuellement un appui à ses projets.
Entre autres informations, nous pourrons nous appuyer sur les débats tenus cet été à l’Ecole Occitane en Provence où une journée d’échanges a eu lieu sur le thème de la langue dans le développement durable.
Nous aurons aussi à faire des propositions pour le Congrès de Digne.
La question primordiale est de se demander comment on peut amener les politiques publiques à mieux prendre en compte la langue, et comment massifier la démarche. Le Forum commence à avoir les bases d’un argumentaire. Mais les adhésions continuent à se faire de façon opportuniste. Comment les favoriser, comment outiller nos relais locaux, comment faire tache d’huile, quelles erreurs éviter ?
On prend l’exemple des approches qui ont été menées : à l’égard d’un média, Haute Provence Infos ; à l’égard de plusieurs entreprises d’Auriol. Ce secteur reste encore peu développé. Il arrive qu’une démarche permette d’en initier une autre : ainsi la démarche auprès du journal a permis d’avancer vers l’adhésion d’une commune.
L’outil actuellement réalisé est le dossier. La Charte démontre que le Forum ne se construit pas en opposition, mais est ouvert à tous les courants culturels promouvant l’occitan-langue d’oc. Il manque encore au Forum une démarche qui pourrait amener les associations à avoir une stratégie d’expansion. On a surtout agi dans le domaine des collectivités.
Le questionnaire qui sera proposé à tous les membres répond au besoin de se faire connaître ; si les groupes locaux ont besoin d’aide, ils doivent pouvoir en appeler au Forum dans son ensemble.
Le milieu de la ruralité est plus facile d’accès, et il y a des milieux professionnels plus ouverts aux perspectives du Forum : ainsi la production biologique, qui a besoin de garanties d’authenticité.
Les institutions telles que les Parcs Régionaux sont aussi des champs d’action privilégiés. En témoigne l’action engagée dans le projet de la Sainte Baume, et le Parc du Verdon devrait être une nouvelle cible, qui s’étendrait progressivement aux autres.
Compte-rendu de la commission enseignement et formation (8 octobre 2016)
CONVENTION DU FORUM D’OC À PUYLOUBLIER LE 8 OCTOBRE 2016
COMMISSION ENSEIGNEMENT ET FORMATION
I. DOCUMENT DE PRÉPARATION
Notre collègue Gilles Désécot, Majoral du Félibrige, s’est joint à l’équipe des responsables de la Commission avec René Martel et Olivier Pasquetti. Il sera plus spécialement chargé de l’action en direction des publics adultes.
Comme il vous a été demandé à la fin de l’année scolaire, chacun de vous pourra informer le groupe de ses démarches et propositions, et demander éventuellement un appui à ses projets. L’AELOC nous a adressé une fiche dans ce sens, nous la transmettons aux membres de la commission.
La fiche de l’AELOC reprend nos 4 revendications fondamentales dans le domaine scolaire (rétablissement des moyens, formation des maîtres, mise à égalité des moyens sur le territoire au profit de la meilleure situation, développement de l’offre). Dans l’Académie d’Aix-Marseille, l’absence de convocation du CARL devra à nouveau mener à une action. Enfin, les effets négatifs de la réforme des collèges, ainsi que les ordinaires négligences ou malveillances de l’administration, ont dû faire l’objet de diverses interventions dont on pourra faire le bilan.
L’APLR a mis au point la plateforme « Lenga Regiounali » utilisable par les membres de la Commission. Olivier Pasquetti ou Manu Gioan pourront apporter les précisions nécessaires.
La Commission pourra examiner des exemples concrets d’actions rendues possibles par les convergences qu’induit le Forum. Ainsi le projet commun de l’AELOC et du Coumita Prouvençau de la Santo Baumo permet d’associer la création d’un projet scolaire sur la place de la langue dans l’environnement local avec les projets d’un Parc régional en constitution ; les projets conçus par Didier Maurell en direction de ses lycéens ont mobilisé ses réseaux dans le domaine musical à commencer par son groupe vocal, l’AELOC et l’Association culturelle provençale de Ventabren, tous membres du Forum. On pourra aussi s’informer sur le projet de La Ciotat, conçu et porté par l’Adjointe aux affaires scolaires, elle-même adhérente au Forum, pour introduire la langue régionale dans la structure d’accueil du public scolaire qu’elle gère et pour former à sa pratique les animateurs municipaux chargés du périscolaire. Enfin, on regardera avec attention la réalisation du projet du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence « Plonger dans la langue et la culture d’oc, parler provençal c’est top ».
Ce point sera à coup sûr développé lors du Congrès du Forum àForcalquier, pour lequel nous aurons certainement à faire des propositions.
II. NOMBRE D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC AIX-MARSEILLE ET NICE
E | Enseignement de | l’occitan | ||
Académies |
– Ecoles – nombre d’élèves |
– Collèges – nombre d’élèves |
– Lycées – nombre d’élèves |
TOTAL |
Aix / Marseille élèves inscrits |
291.923 |
139.375 |
112.500 |
543.798 |
Aix / Marseille élèves inscrits en Oc |
8.766 (3%) |
2.183 (1,6 %) |
773 (0,7 %) |
11.722 (2,0%) |
Bordeaux |
8.456 |
1599 |
391 |
10446 |
Clermont Ferrand |
691 |
145 |
67 |
903 |
Grenoble |
1413 |
170 |
? |
1583 |
Limoges |
104 |
103 |
15 |
222 |
Montpellier |
9447 |
3238 |
709 |
13394 |
Nice |
3491 |
863 |
543 |
4897 |
Toulouse |
24529 |
9316 |
1357 |
35602 |
57297 |
17617 |
3855 |
7 78769 |
|
Calandretas |
3450 |
200 |
3650 |
|
TOTAL | 60747 | 17817 | 3855 | 82419 |
setembre 2016
Sus l’ensem occitan aquò ès sonque 1% d’escolans que passan lo Bac ambé l’oc (3855)
( aquò pòt estre l’ensenhament de 1h per setmana al bilenguisme o a l’imersion)
source : FELCO e Calandretas.
III. LES INTERVENTIONS DANS LA RÉGION D’HYÈRES
Communication pour la commission enseignement et formation
M. Alain Brunaud, Président de l’Escolo dis Isclo d’Or d’Hyères.
M. Gérard Pascal, Chargé de mission de la Maintenance de Provence du Félibrige.
Durant les cinq dernières années nous sommes intervenus dans les établissements scolaires suivants :
-
– Grande section à l’école maternelle de Costebelle à Hyères (2011-2012)
-
– Deux classes de CP à l’école Marcel Pagnol de Carqueiranne (2015-2016 – reconduit en 2016-2017)
-
– Une classe de 6e du collège Jacques Yves Cousteau (4 années)
-
– En prévision deux classes de maternelle à Giens (2016-2017)
-
Notre conception de nos interventions dans les établissements scolaires :
-
Nous avons des impératifs précis
-
– Notre travail est un élément d’enseignement intégré au projet pédagogique de l’enseignant de la classe, celui-ci doit être impérativement présent et il est souhaitable qu’il participe aux activités proposées. C’est lui qui doit juger de la pertinence du niveau des exercices proposés en fonction de sa connaissance des capacités de ses élèves.
-
– En aucun cas nous ne proposons un enseignement de la langue provençale ; (Un Capes existe pour cela) ; Nous apportons nos connaissances et notre savoir faire à un projet pédagogique que nous initions mais qui est proposé par l’enseignant. Le projet concerne le patrimoine matériel et immatériel de la Provence, il convient donc de faire une initiation à la langue du pays mais pas seulement.
-
– Nous refusons toute intervention dans les activités périscolaires des communes.
Bien que retraités nous restons des professionnels de l’enseignement et nous savons ce que cela implique comme responsabilité, en particulier dans la préparation des cours et l’évaluation des élèves.
Comment avons-nous intégré les établissements scolaires
Dans tous les cas c’est grâce à notre réseau d’amis et de connaissances que le contact est établi, ensuite il faut savoir « vendre. » le projet.
Nos points essentiels de présentation doivent toujours montrer ce que nous allons apporter aux élèves comme apprentissages et comme connaissances. Il faut que les enseignants aient bien conscience qu’ils restent les décideurs et les responsables de ce qui se fera en classe lors de nos interventions, et c’est nous qui devons intégrer leur projet et pas l’inverse. Il faut instaurer un climat de confiance de professionnels à professionnels.( Une bonne connaissance de la susceptibilité « du fromage » est indispensable.)
Pour l’école maternelle de Costebelle, une de nos amies enseignante en collège et, maman d’élève était très impliquée dans la vie de l’école, sachant que les enseignantes cherchaient un thème de travail pour l’année suivante elle nous a demandé de concevoir un projet qu’elle leur a présenté et il a été accepté.
Pour le collège Jacques Yves Cousteau
Je suis très ami avec le principal adjoint.
Lors d’une conversation privée ce dernier dit
« j’ai trois professeurs qui montent un projet patrimoine en 6e »
Je lui dis : « Bien évidement ils vont parler des monuments et des divers tas de cailloux à La Garde, mais le patrimoine immatériel provençal, ils ne savent même pas ce que c’est ! »
Un peu vexé mon ami pose la question dès la réunion suivante. « Nous ne savons pas faire ça, on est pas formés pour ça » « J’ai les deux personnes qu’il vous faut et ce sera gratuit, voulez-vous les rencontrer ? » Nous sommes restés quatre ans et sans la réforme des collèges nous y serions encore cette année.
Pour les CP de Carqueiranne, ce sont les parents d’élèves qui m’ont contacté, ils connaissaient mon implication comme unique félibre de la ville dans le rapprochement des trois associations provençales locales. Les institutrices de CP souhaitaient une approche d’une langue proche du Français pour lever les inhibitions des petits avant la découverte de l’anglais en CE1, l’idée d’une présentation plus globale de la culture régionale leur a bien plu.
Pour l’école maternelle de Giens les institutrices connaissent très bien la responsable de l’Arbanenco et comme elles cherchaient un projet l’une d’elles est venue au forum des associations, nous lui avons présenté notre méthode de travail et elle nous a proposé une rencontre avec sa collègue. Projet accepté il débutera la 4 novembre
Contenu de nos interventions dans les classes concernées :
En grande section de l’école maternelle de Costebelle (Hyères)
1 heure par semaine après les vacances de Toussaint
Langue provençale : la langue de votre pays, jeux de doigts, chansons, se présenter, phrases très simples (avec agrada).
Préparation de Noël : Réalisation d’un village provençal avec des personnages en carton (santons photocopiés) représentant des vieux métiers. Chaque élève a choisi son métier et a réalisé le coloriage de son personnage qu’il s’est approprié. La classe à fait un grand décor de village le tout a été présenté à toute l’école dans le préau.
Présentation des traditions et grande fête de Noël avec les treize déserts pour toute l’école. Cueillette des olives du jardin de l’école, travail sur l’olivier.
Journée des vieux métiers avec le concours de l’Escolo de la Targo de Toulon. Grace au moulin à huile les élèves ont fait l’huile de l’école, et chaque classe en a reçu une petite bouteille avec une étiquette spéciale. Selon la disponibilité des Targaires nous avons eu : un rémouleur, le cardage de la laine, le tressage des cordes, le dévidage des cocons de soie, une santonnière et un tambourinaire.
Durant une semaine nous avons fait une présentation de costumes sur des mannequins dans le préau de l’école et nous avons travaillé le nom provençal des vêtements.
Grâce à Michel Pellegrino nous avons eu une animation musicale avec galoubet tambourin et accordéon, les enfants ont chanté et dansé.
En fin d’année la fête de l’école a été entièrement basée sur la Provence, avec un défilé en costumes simples et des danses.
Dans les deux classes de CP de l’école Marcel Pagnol de Carqueiranne.
Classes de Madame Lefouler et de Madame Ortiz.
1 heure par classe après les vacances de Toussaint.
Le projet et l’intervenant M. Pascal ont été agrées par madame la conseillère pédagogique de la circonscription de La Garde.
L’heure comprend trois parties, une initiation à la langue, un point précis de culture régionale en français, et l’apprentissage d’une danse ou d’une chanson provençale.
*Les sujets de culture provençale furent :
-L’aire géographique de la Provence.
– Les trois blasons : Légende des quatre barres sang sur fond or, le blason de Charles d’Anjou après son mariage avec Béatrix, et recherche de la signification du blason actuel de PACA .
– Qui était Marcel Pagnol ; projection d’un extrait de la gloire de mon père.
– Les traditions de Noël : le blé de St Barbe. La réalisation par chaque élève d’un santon avec un moule de l’Escolo de la Targo de Toulon et pour toute l’école fête des treize desserts dans le préau.
– Des notions d’histoire : La création de Marseille ; La légende de St Tropez, les romains en Provence ; Les papes à Avignon ; Napoléon à Toulon.
– Un peu de botanique : observation de l’arbousier et du chêne liège.
– Présentation de Frédéric Mistral : lecture d’un passage en français de mémoires et récits (Les Iris d’eau))
– Visite de Monsieur Serge Icardi professeur au conservatoire de région qui à présenté le galoubet et le tambourin.
*L’initiation à la langue provençale fut menée comme il suit :
– Apprendre à dire son prénom, avec recherche des prénoms existant en provençal.
– Demander son nom à son voisin, à la maitresse, à l’intervenant qui devient Lou Papet.
– Dire bonjour, au revoir, à lundi prochain. Dire si on aime ou pas l’école, le provençal, le chocolat etc. …
– Lecture par l’intervenant et en provençal d’histoires comme le petit chat perdu, les bons amis, les trois petits cochons. Les élèves doivent dire en français la signification de certains passages.
– Apprendre à compter jusqu’à dix avec un petit jeu de loto (le zéro et les 9 chiffres). – Travail sur les champs lexicaux des vêtements et des animaux.
*Les danses et chansons :
Une seule danse, Lou ped, la man.
Trois chansons : Canten Nouvé ; La cambo me fa mau , Se Canto.
Un groupe d’élèves et leurs parents sont venus au feu de la St Jean sur la plage de Carqueiranne et ont chanté se canto.
Le projet est reconduit pour l’année scolaire 2016 – 2017.
4 années dans une classe de 6e dite classe patrimoine du collège Jacques Yves Cousteau de La Garde.
Le principal adjoint, Eric Anicito, Le professeur de lettres classiques Christie Chaffanjon , le professeur d’histoire et géographie Sandra Bresse et le professeur de musique M. Fétis se sont beaucoup investis pour que ce projet fonctionne parfaitement bien. Nous avons vite observé que l’ensemble de la communauté éducative du collège était très favorable à nos actions. Deux exemples, le cuisinier qui à fait des repas provençaux et la documentaliste qui nous a demandé deux fois une exposition sur Frédéric Mistral.
Voici par rubriques nos actions :
La langue :
– Initiation et rapidement prononciation et lecture d’un petit texte.
– Apprentissage d’un petit texte pour le spectacle de fin d’année, qui réunissait les parents, des élèves d’autres classes et des membres des associations provençales amies. Durant une heure on entendait pratiquement que du provençal dans la salle du théâtre du Rocher à La Garde
La littérature :
– Biographie de Frédéric Mistral avec une exposition au CDI.
– Approche simple de Mireille.
– Présentation d’auteurs Joseph Roumanille, Joseph d’Arbaud, Jean Aicard, Paul Arène, Jean Giono, Marcel Pagnol, Henri Bosco, Alphonse Daudet.
Les traditions :
Seulement les traditions de Noël : Blé de St Barbe, Santons présentés comme la représentation du petit peuple provençal dans son village , Le gros souper, les treize déserts, la messe de minuit et le pastrage, les pastorales .
La peinture : Un choix de peintres ayant vécus en Provence a été proposé par les intervenants Cézanne, Picasso, Van Gogh, Léo Lelée, Guigou, Chabaud
La musique
Dès la seconde année le professeur de musique M. Fétis a décidé que toutes les classes de 6e de l’établissement apprendraient La Coupo Santo.
La 6e patrimoine apprenait également Se Canto.
Divers
Nous avons fait la liaison annuelle CM2-6e avec une activité de langue provençale sur les noms des animaux une année et une autre année sur la maison. Dans l’école primaire voisine, l’une des institutrices, madame Aiguier, faisait de l’initiation au provençal avec ses élèves de CM2, mais ensuite elle n’a plus eu ce niveau
– La journée des vieux métiers avec les membres de l’Escolo de la Targo de Toulon était attendue aussi bien par les élèves que par les adultes de l’établissement. Toutes les classes de 6e passaient voir :
Le four du boulanger, le rémouleur, le tressage des cordes, la matelassière, la fabrication des claies en canne de Provence, le dévidage des cocons de soie, la fabrication des scourtins pour les moulins à huile, le boutis, la santonnière.
Le projet a fonctionné durant quatre années scolaires, la direction de l’établissement et les enseignants y étaient très favorable, au niveau des familles le retour était excellent, malheureusement la nouvelle organisation du collège ne permet plus d’avoir un créneau horaire dans l’emploi du temps d’une classe de 6e.
Nous restons actifs puisque nous avons un nouveau projet avec deux classes de maternelles à Giens (commune d’Hyères).
IV. PROJET EN LIAISON AVEC LE PARC RÉGIONAL DE LA SAINTE BAUME
PROJÈCTE « SIAM D’AQUÍ »
Dins lo quadre dei projèctes dau Conseu de Desvelopament dau futur Pargue Naturau Regionau de la Santa Bauma, en partenariat amb lo Comitat Provençau per la santa Bauma/Coumitat Prouvençau pèr la Santo Baumo e l’associacion Charrar Provençau d’Auruou, un projècte d’apropriacion de son terraire per leis escolans dei classas bilingüas de l’escòla Mermoz d’Aubanha es a se montar. Es l’Ecomusèu dau Plan d’Aups que s’entrevarà d’aculhir e donar leis explicacions.
Son concernits 50 CM1 e 48 CE2.
L’objectiu d’aquest projècte es de donar l’escasença ais enfants de s’apropriar lo terrador onte vivon, d’èstre en contacte amb lo provençau en defòra de la classa amb de gents autrei que leis ensenhaires per parlar sus de causas concrètas.
Lei CM1 auràn un apròchi dau patrimòni industriau dau sègle XIX qu’es la produccion de glaça dins lo relarg de la Santa Bauma. En mai d’un trabalh en classa, leis escolans visitaràn la glaciera Pivaut qu’es encara dins un estat espectaclós amb d’explicas per un especialista sus la produccion de la glaça e son transpòrt vèrs Marselha.
Lei CE2 es la natura particulara de la Santa Bauma que li serà prepausat a travèrs la descubèrta de la botanica (noms dei plantas e deis aubres en provençau). A aquò s’ajustaràn la constitucion d’un erbier e de fòtos.
Lei sortidas sus lo « terren » son previstas en abriu de 2017 es a dire au printemps.
Conseil de développement du projet de Parc naturel régional de la Sainte-Baume |
FICHE PROJET
Ecomusée de la Sainte Baume
Ecole Mermoz – Aubagne
Lieux de déroulement de l’action La Sainte Baume Dépenses prévisionnelles 1000 € Composition du groupe 98 enfants
- Membres permanents
Noms des participants
- Consultants
Ecomusée de la Sainte Baume
Charrar Provençau
ValidationDate de la décision/discussion en CO
V. RÉSUMÉ DES ACTIVITÉS ET PROJETS DE L’AELOC
ANNÉE SCOLAIRE 2015-2016
Pour répondre à la demande de René Martel, responsable de la Commission Enseignement et Formation du Forum d’Oc, de connaître les réalisations, projets, et questions des membres du Forum concernés par le thème, l’AELOC a dressé un sommaire de ses démarches et entreprises pour la précédente année scolaire.
I. Activités
1) Colloque bisannuel
à Eygalières, Novembre 2015, sur le thème « La langue d’Oc et la chanson contemporaine »
2) Inteventions en milieu scolaire
– Importation des Cantejadas (chorales scolaires d’enfant en provençal) à Digne : 610 élèves, 27 classes, 2000 spectateurs
– Projet d’éducation artistique et culturelle « langue et culture régionale » d’Aix en Provence, mené par André Gabriel et Rémy Salamon : écoles des Platanes, école Jean-Giono
– Projet « Contes de Provence » : 7 écoles de Digne, Oraison, Sisteron et Volonne ; collège de Fayence et collège de Montauroux
– Théâtre scolaire : pour trois propositions (Lo Cese de Bertrand, Lou vióuloun dei Bosc, et une création AELOC Lo murmure dóu Pastre) : Cazan-Vernègues, deux classes à Aix, Auriol, Saint Christol
– Animation de carnaval : 15 interventions : Cavaillon, La Roque d’Anthéron, Laure-Gignac, Orange, Le Brusquet, La Bréole, Cazan-Vernègue, Bollène, Solliés-Pont, Puymuchel, Le Castellet, La Farlède, Marseille
3) Formation des maîtres
L’AELOC recueille le financement d’une unité d’enseignement optionnelle « occitan-langue d’oc, parlers provençaux et alpins » dans les sites d’Aix, Avignon, Digne et Marseille de l’ESPÉ.
4) Interventions auprès de l’Education Nationale
– Participation à la commission départementale de langue régionale des Bouches du Rhône ;
– Entrevue avec le nouveau DASEN des Bouches du Rhône pour exposer les problèmes de l’enseignement dans le département ;
– Interventions diverses pour limiter les effets négatifs de la réforme des collèges ;
– Demande au recteur d’Aix-Marseille de réunir le CARL.
5) Partenariats
– L’AELOC est le partenaire permanent de l’APLR (Association des Professeurs de Langue Régionale de l’Académie de Nice), avec qui elle est fédérée dans la FELCO (Fédération des Enseignants de langue et culture d’oc)
– Participation au projet « Pedagomix » du Conseil Départemental (création de médias pour l’enseignement en collège) avec le CEP d’Oc et Lou Prouvençau à l’Escolo
– Participation au Prix des Jeunes dans le cadre du Grand Prix Littéraire de Provence (ACPV, Ventabren)
– Partenariat avec le Coumita Prouvençau de Santo Baumo du Parc Régional en cours de montage, pour un projet pédagogique avec l’école semi-bilingue Jean-Mermoz d’Aubagne
– En partenariat avec les éditions Auzou, traduction de l’album « Lo lop que voliá chanjar de color ».
– Cours et stages publics : un cours à Marseille en partenariat avec l’Ostau dau País Marselhés ; un cours à Ventabren en partenariat avec l’ACPV ; un stage mensuel à Cucuron en partenariat avec l’association « La Vida en Oc ».
– Les actions dans les départements alpins sont menées avec l’ASOC (Association Scolaire d’Oc)
– L’AELOC est membre de la Fédération des Amis de l’Instruction Laïque des Bouches du Rhône
6) Information
– Fonctionnement du site informatique ;
– Liste web à périodicité moyenne de trois semaines (800 abonnés gratuits)
– Rédaction et diffusion du bulletin trimestriel La Tarasca/-o
7) Implication dans l’organisation du Forum
L’AELOC assure le secrétariat de l’Association de Gestion du Forum d’Oc.
L’un se ses membres est responsable de la Commission « Enseignement et Formation ».
II. Projets
L’AELOC entend reconduire l’ensemble des ses activités pour l’année scolaire 2016-2017.
Dans ses relations avec l’Education Nationale, elle continuera à soutenir les revendications formulées par la Commission Enseignement et Formation du Forum, dont les plus prioritaires sont :
– le rétablissement de tous les moyens supprimés ou réduits
– la formation initiale et continue des maîtres (ESPÉ, Université, Académies)
– la régularisation des moyens existant sur tout le territoire
– au moins un poste à temps plein de conseiller pédagogique dans chaque département de la région
– une commission départementale de la langue dans chaque département
– l’extension du statut des écoles semi-bilingues des Bouches du Rhône à toute la région
– le développement de l’offre d’enseignement par la définition de politiques académiques et départementales mettant en place un plan de développement de la langue.
L’AELOC présente trois projets d’édition : un complément sous forme de livrets papier au matériel pédagogique numérisé créé par la Mission de Langue Régionale des Bouches du Rhône ; un texte bilingue italo-provençal sur l’immigration italienne à la fin du XIX° siècle dans le cadre du projet d’intercompréhension des langues romanes ; la mise à jour des livrets « Langue et culture d’oc à l’école ».
L’AELOC est partie prenante dans le projet « Plonger dans la langue et la culture d’oc, parler provençal c’est top » du Conseil départemental des Alpes de Haute Provence, et le projet de la Ville de La Ciotat pour réintroduire la langue dans le milieu scolaire et péri-scolaire.
L’AELOC organisera, en partenariat avec l’ACPV, une manifestation sur l’œuvre poétique de Serge Bec en Novembre 2017 à Ventabren.
Le colloque bisannuel 2017 est prévu à Rousset (Bouches du Rhône ) sur le thème du rapport de la langue et de la conscience identitaire.
VI. DÉBATS
Le faible pourcentage d’élèves touchés par un enseignement de l’occitan-langue d’oc (2%) dans la région souligne son retard par rapport aux régions occitanes voisines.
Ce constat est lié avec l’absence des conventions qu’impose la loi entre l’Education Nationale et la région ou les départements. Tenter d’amorcer le processus serait un bon point de départ.
On étudie la démarche impulsée à La Ciotat pour en extraire les différents angles d’attaque, les convergences et la prévention des nombreux obstacles auxquels se heurte ce type d’action. Entre autres éléments on se préoccupe des moyens de faire entrer l’occitan-langue d’oc dans les espaces numériques dédiés aux langues vivantes de l’Education Nationale.
Les nombreuses entraves qui contrarient le développement et même le fonctionnement de l’enseignement de la langue sont exposées. On souligne en particulier les difficultés dues à la réforme des collèges, l’absence de formation, les lacunes dans le domaine des outils pédagogiques.